Agrivoltaïsme dans les Hauts-de-France : comment concilier agriculture et énergie solaire en 2025

Découvrez comment l’agrivoltaïsme en Hauts-de-France permet aux agriculteurs de diversifier leurs revenus tout en préservant l’environnement. Réglementations, enjeux et opportunités pour 2025 expliqués en détail !

AGRIVOLTAÏSMERÉGLEMENTATION DU SOLAIRE PHOTOVOLTAÏQUE

4/29/20255 min read

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L’agrivoltaïsme connaît un essor fulgurant en France, notamment dans les Hauts-de-France. Dans un contexte où la transition énergétique et la préservation des terres agricoles sont des priorités, ce modèle innovant séduit agriculteurs et développeurs de projets photovoltaïques.

Selon la note de cadrage des services de l’État pour l’instruction des projets solaires photovoltaïques dans les Hauts-de-France (mars 2022), cette région ambitionne de produire 878 GWh d’énergie solaire d’ici 2026 et 1 778 GWh d’ici 2031. Mais comment les agriculteurs peuvent-ils tirer parti de l’agrivoltaïsme tout en respectant les exigences environnementales et réglementaires ? Cet article explore les opportunités, les défis et les bonnes pratiques pour développer des projets agrivoltaïques réussis dans cette région.

Pourquoi l’agrivoltaïsme séduit les agriculteurs des Hauts-de-France ?

L’agrivoltaïsme permet de maintenir une activité agricole sous des panneaux solaires, réduisant ainsi la perte de surfaces cultivables tout en générant un revenu complémentaire grâce à la production d’énergie. En 2020, les Hauts-de-France ont produit 172 GWh d’énergie solaire, un chiffre en progression de 7,2% par rapport à 2019. Avec des objectifs ambitieux fixés par le Schéma Régional d’Aménagement, de Développement Durable et d’Égalité des Territoires (SRADDET), la région mise sur des solutions comme l’agrivoltaïsme pour atteindre ses cibles énergétiques.

Les avantages pour les agriculteurs sont multiples :

  • Des revenus complémentaires : la location de terres ou la vente d’électricité offre une stabilité financière.

  • La protection des cultures : les panneaux solaires réduisent le stress hydrique et protègent contre les aléas climatiques.

  • La préservation des terres : contrairement aux parcs solaires classiques, l’agrivoltaïsme maintient l’usage agricole des sols.

Cependant, les projets doivent s’inscrire dans une logique stricte d’évitement, de réduction et de compensation (ERC) des impacts environnementaux, comme le stipule la note de cadrage régionale.

Cadre réglementaire dans les Hauts-de-France : ce qu’il faut savoir

La mise en œuvre d’un projet agrivoltaïque dans les Hauts-de-France est encadrée par plusieurs réglementations, détaillées dans le document de la DREAL Hauts-de-France :

  1. Le Code de l’urbanisme : les projets doivent être compatibles avec les documents d’urbanisme locaux (PLU, PLUi, ou RNU). Une déclaration préalable est requise pour les installations d'une puissqnce allant jusqu'à 3 MWc, tandis qu’un permis de construire est obligatoire au-delà de 3 MWc. Les ombrières, souvent utilisées en agrivoltaïsme, ne sont pas soumises aux restrictions des zones agricoles, facilitant leur installation.

  2. Le Code de l’environnement : les projets de plus de 1 MWc nécessitent une étude d’impact environnemental, incluant un inventaire faune/flore sur un cycle annuel. Si des espèces protégées sont impactées, une dérogation est requise. Les projets en zones humides ou en lit majeur de cours d’eau sont à éviter, car ils contreviennent à la logique ERC.

  3. La Loi sur l’eau : les installations modifiant les écoulements d’eau (par exemple, sur des surfaces de 1 à 20 ha) doivent faire l’objet d’une déclaration ou d’une autorisation, selon leur taille.

  4. Le Code rural : la Commission de Préservation des Espaces Naturels, Agricoles et Forestiers (CDPENAF) veille à limiter l’artificialisation des sols. Les projets agrivoltaïques, en maintenant l’usage agricole, sont mieux acceptés que les parcs solaires classiques.

En 2021, le Ministère de la Transition Écologique a ciblé les friches industrielles comme des zones prioritaires pour les projets solaires, mais l’agrivoltaïsme est reconnu comme une alternative durable pour les terres agricoles.

Quels sont les enjeux environnementaux à maîtriser dans les Hauts-de-France ?

La préservation de la biodiversité et des ressources en eau est au cœur des préoccupations dans les Hauts-de-France. La note de cadrage insiste sur l’application rigoureuse de la séquence ERC :

  • Évitement : il faut privilégier les toitures, ombrières ou friches imperméabilisées avant d’envisager des terres agricoles. Les zones humides, les milieux boisés et les habitats d’espèces protégées doivent être systématiquement évités.

  • Réduction : les projets doivent intégrer des mesures comme la gestion des espèces exotiques envahissantes (EEE), des clôtures favorisant la continuité écologique pour la petite faune, et une gestion écologique des milieux (fauche raisonnée, pâturage, interdiction des phytosanitaires).

  • Compensation : En dernier recours, des mesures compensatoires sont exigées pour les impacts résiduels, comme la restauration de zones humides ou la création d’habitats pour la faune.

Un exemple concret d'un projet agrivoltaïque qui applique cette séquence peut inclure des panneaux surélevés. Ces derniers permettent le passage de matériel agricole et le pâturage. Cela réduit ainsi l’impact sur les sols et la biodiversité.

Quelles sont les opportunités qui s'offrent aux agriculteurs et développeurs de projets photovoltaïques en 2025 ?

Cette année 2025, les Hauts-de-France offrent un terrain fertile pour l’agrivoltaïsme grâce à :

  • un fort potentiel de raccordement électrique, particulièrement dans l’ouest de la région

  • des outils de planification comme CARTOFRICHES ou POGEIS, qui identifient les zones à faible enjeu écologique

  • des appels d’offres nationaux : la Commission de Régulation de l’Énergie (CRE) soutient les projets agrivoltaïques via des financements pour les installations de plus de 50 MWc.

Pour maximiser leurs chances de succès, les agriculteurs et développeurs de projets doivent :

  1. collaborer avec les collectivités pour intégrer les projets dans les documents d’urbanisme

  2. réaliser des études d’impact robustes, incluant des inventaires écologiques complets

  3. s’appuyer sur des bureaux d’études spécialisés comme les partenaires d'AGRIVOLTIS pour concevoir des projets respectueux de l’environnement.

L’agrivoltaïsme représente une opportunité unique pour les agriculteurs des Hauts-de-France de diversifier leurs revenus tout en participant à la transition énergétique. Avec des objectifs de production solaire de 878 GWh d'ici à 2026, la région mise sur des projets innovants et respectueux de l’environnement. En respectant les réglementations strictes et en adoptant la séquence ERC, les agriculteurs et développeurs de projets peuvent faire de l’agrivoltaïsme un modèle durable.

En conclusion...

Source :
Cadrage des services de l'État pour l'instruction des projets solaires photovoltaïques dans les Hauts-de-France - Mars 2022 :
https://www.hauts-de-france.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/note_de_cadrage_hdf_-_instruction_des_projets_phtotovoltaiques_.pdf

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