C’est quoi l’autoconsommation collective ? Notre guide pour les agriculteurs et les projets agrivoltaïques

Découvrez l’autoconsommation collective, une solution énergétique pour les agriculteurs et projets agrivoltaïques. Réduisez vos coûts, gagnez en autonomie et valorisez votre production solaire localement !

6/4/20253 min read

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L’autoconsommation collective gagne du terrain en France. C'est notamment le cas dans le secteur agricole où elle représente une opportunité unique pour les agriculteurs et les développeurs de projets agrivoltaïques. Mais de quoi s’agit-il exactement, et comment peut-elle transformer votre exploitation ou vos projets ? Cet article vous éclaire sur ce modèle énergétique innovant et ses avantages concrets.

Qu’est-ce que l’autoconsommation collective ?

L’autoconsommation collective, définie par l’article L. 315-2 du Code de l’énergie, permet à plusieurs producteurs et consommateurs d’électricité, situés à proximité, de partager l’énergie produite localement, souvent via des installations photovoltaïques.

Contrairement à l’autoconsommation individuelle, où un seul acteur produit et consomme sa propre électricité, le modèle collectif réunit plusieurs parties au sein d’une personne morale organisatrice (PMO). Cette entité gère la répartition de l’électricité produite, généralement à travers le réseau public de distribution (Enedis). Les participants, qu’il s’agisse d’agriculteurs, de collectivités ou de voisins, définissent ensemble les clés de répartition de l’énergie.

En agriculture, ce modèle est particulièrement pertinent. Un agriculteur équipé de panneaux solaires peut, par exemple, alimenter son exploitation tout en partageant le surplus avec des bâtiments publics, des commerces ou des foyers à proximité, dans un rayon de 2 km (jusqu’à 10 ou 20 km en zones rurales avec dérogation).

Pourquoi adopter l’autoconsommation collective en agriculture ?

1. La réduction des coûts énergétiques

Pour les exploitations agricoles à forte consommation, comme les fermes laitières ou les unités de transformation, l’autoconsommation collective permet de réduire les factures d’électricité. En produisant et en consommant localement, vous limitez les pertes liées au transport d’énergie et bénéficiez d’une électricité souvent moins chère que celle des fournisseurs traditionnels. De plus, le surplus non consommé peut être vendu, générant des revenus complémentaires.

2. La valorisation des projets agrivoltaïques

L’agrivoltaïsme s’intègre parfaitement à l’autoconsommation collective. Les panneaux photovoltaïques installés sur des terres agricoles protègent les cultures ou le bétail (contre la grêle, la chaleur ou la sécheresse) tout en produisant une énergie partagée avec des acteurs locaux. Selon une étude allemande relayée par INRAE, certaines cultures sous panneaux solaires ont vu leur productivité presque doubler en conditions extrêmes.

3. L'engagement écologique et local

Participer à une opération d’autoconsommation collective, c’est choisir une énergie renouvelable, sans émission de carbone et recyclable à 95%. Ce modèle renforce l’économie circulaire en favorisant une production locale, tout en améliorant l’image de votre exploitation auprès des consommateurs sensibles aux démarches écoresponsables.

Comment mettre en place un projet d’autoconsommation collective ?

  1. Constitution d’une PMO : une personne morale (association, coopérative, entreprise) doit être créée pour coordonner le projet et gérer les contrats avec Enedis.

  2. Dimensionnement de l’installation : la puissance des panneaux solaires doit être adaptée aux besoins des participants. Par exemple, une exploitation de 400 m² à Rouen a installé 198 panneaux pour 81 kWc, couvrant une partie des besoins d’une entreprise locale.

  3. Raccordement au réseau : les installations doivent être connectées via des compteurs communicants (Linky) pour assurer le suivi de la répartition.

  4. Financement et aides : les agriculteurs peuvent bénéficier de subventions régionales, de la prime à l’autoconsommation (pour les installations inférieures à 500 kWc) ou de financements participatifs via des plateformes comme Miimosa.

Quels sont les défis à anticiper ?

Malgré ses avantages, l’autoconsommation collective peut rencontrer des obstacles, comme l’intermittence de la production solaire, qui nécessite parfois un stockage par batteries pour optimiser la rentabilité. De plus, les démarches administratives et juridiques, bien que simplifiées, exigent un accompagnement par des experts certifiés RGE pour garantir la conformité et l’efficacité du projet.

Un avenir prometteur pour l’agriculture française

En 2025, la France compte plus de 1 114 opérations d’autoconsommation collective, un chiffre en constante progression. Ce modèle s’impose comme une solution d’avenir pour les agriculteurs et les développeurs agrivoltaïques, alliant rentabilité, autonomie énergétique et engagement environnemental. En intégrant ce système, vous pouvez non seulement optimiser vos coûts, mais aussi contribuer à une agriculture plus durable et connectée à son territoire.

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