ICPE et photovoltaïque : le guide complet 2025 pour les agriculteurs Français et les développeurs agrivoltaïques

Découvrez notre guide complet 2025 sur les ICPE photovoltaïques : réglementation, obligations, démarches et opportunités pour les agriculteurs et développeurs agrivoltaïques. Valorisez vos terrains avec des projets solaires conformes et rentables !

TECHNOLOGIE PHOTOVOLTAÏQUE

5/12/20255 min read

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En France, l’essor de l’énergie solaire s’inscrit dans les objectifs ambitieux de la transition énergétique, visant 32% d’énergies renouvelables dans le mix énergétique d’ici 2030. Pour les agriculteurs et les développeurs de projets agrivoltaïques, l’installation de panneaux solaires représente une opportunité unique de valoriser des terrains tout en contribuant à cette dynamique.

Cependant, les projets de grande envergure doivent respecter la réglementation des Installations Classées pour la Protection de l’Environnement (ICPE), un cadre strict visant à limiter les impacts environnementaux et garantir la sécurité publique. Que vous soyez agriculteur souhaitant rentabiliser une friche ou développeur de fermes solaires, comprendre les spécificités des ICPE photovoltaïques est crucial pour mener à bien vos projets en 2025. Ce guide complet décrypte les obligations, démarches et opportunités liées à ce cadre réglementaire.

Qu’est-ce qu’une ICPE photovoltaïque ?

Une Installation Classée pour la Protection de l’Environnement (ICPE) désigne toute exploitation industrielle ou agricole susceptible de générer des risques pour l’environnement ou la santé humaine, selon le Code de l’environnement. Dans le contexte photovoltaïque, une installation est classée ICPE si elle remplit ces 2 critères principaux :

  • une puissance supérieure à 250 kWc (kilowatts-crête)

  • une installation au sol, par opposition aux panneaux sur toiture.

Ces installations, souvent des centrales solaires au sol, sont soumises à des obligations spécifiques pour prévenir les risques d’incendie, de pollution ou de nuisances. Par ailleurs, certaines ICPE non photovoltaïques (comme des hangars agricoles ou entrepôts) doivent intégrer des systèmes de production d’énergie renouvelable, comme le photovoltaïque, conformément à l’article L111-18-1 du Code de l’urbanisme. Cet article impose, depuis la loi énergie-climat de 2019, que les nouveaux bâtiments de plus de 1 000 m² consacrent au moins 30% de leur toiture à des panneaux solaires ou à une végétalisation.

En 2024, plus de 80% des installations photovoltaïques en France étaient des centrales au sol, représentant 15 GW de puissance installée, dont 2 700 MW en Nouvelle-Aquitaine, région pionnière dans ce domaine. Ces chiffres soulignent l’importance croissante des ICPE photovoltaïques dans le paysage énergétique français.

Quels sont les régimes de classement des ICPE ?

Les ICPE sont classées en 3 régimes selon leur niveau de risque, définis par la nomenclature ICPE (disponible sur le site AIDA de l’INERIS) :

  1. Déclaration (D) : pour les installations à faible risque, comme les petites centrales solaires (250 kWc à 1 MWc). Une simple déclaration en préfecture suffit, avec un délai de 15 jours avant exploitation.

  2. Enregistrement (E) : pour les installations à risques modérés, nécessitant un dossier de conformité plus détaillé. Cela concerne souvent les centrales solaires au sol de plus de 1 MWc.

  3. Autorisation (A) : pour les installations à risques significatifs, nécessitant une autorisation préfectorale, une étude d’impact et une étude de dangers. Les projets dépassant 1 MWc peuvent exiger une enquête publique.

En 2023, environ 60% des projets photovoltaïques ICPE relevaient du régime de déclaration, 30% de l’enregistrement et 10% de l’autorisation. Pour les agriculteurs, le régime de déclaration est généralement le plus pertinent pour les projets agrivoltaïques de petite échelle.

Quelles sont les obligations réglementaires et sécuritaires ?

Les exploitants d’ICPE photovoltaïques doivent respecter des normes strictes pour garantir la sécurité et limiter les impacts environnementaux. Ces obligations, renforcées par les arrêtés du 4 octobre 2010, 25 mai 2016 et 5 février 2020, incluent :

  • la prévention des incendies : les panneaux doivent répondre à des normes de résistance au feu, avec des systèmes d’alarme et des dispositifs de coupure d’urgence obligatoires.

  • la signalisation et l'accès : les installations doivent être clairement signalées, avec un accès facilité pour les services d’incendie.

  • l'étude de faisabilité : une analyse technique préalable est requise pour vérifier la conformité avec les normes environnementales et urbaines.

  • la réhabilitation post-exploitation : en cas de cessation d’activité, un mémoire de réhabilitation doit être soumis à la préfecture pour garantir la dépollution et la remise en état du site.

Les sanctions en cas de non-conformité sont sévères : jusqu’à 3 ans d’emprisonnement et une amende de 75 000€ (classe 5) pour les exploitants négligents.

Quelles sont les opportunités pour les agriculteurs Français et les développeurs agrivoltaïques ?

Pour les agriculteurs, l’agrivoltaïsme est une solution idéale pour valoriser des terrains peu productifs. Une ferme solaire peut générer un loyer de 1 000 à 5 500€ par hectare et par an sur 30 ans, sans investissement initial si un tiers investisseur prend en charge les coûts. Les avantages incluent :

  • des revenus complémentaires : la location de terrains pour des panneaux solaires offre une stabilité financière, notamment pour les friches agricoles ou industrielles.

  • la protection des cultures : les panneaux photovoltaïques protègent les cultures contre les intempéries (grêle, gel) et réduisent le stress hydrique.

  • les subventions et aides : les projets agrivoltaïques bénéficient de tarifs d’achat préférentiels via la Commission de Régulation de l’Énergie (CRE).

Pour les développeurs, les terrains ICPE dégradés (anciennes carrières, décharges) représentent une opportunité de reconversion durable, soutenue par des réglementations favorables à la réhabilitation énergétique.

Quelles sont les démarches administratives pour un projet ICPE photovoltaïque ?

  1. Étude de faisabilité : évaluez la puissance, l’ensoleillement et la stabilité du sol avec un bureau d’études spécialisé.

  2. Autorisation d’urbanisme : une déclaration préalable est requise pour les installations de moins de 3 MWc, un permis de construire pour celles dépassant ce seuil.

  3. Dossier ICPE : soumettez un dossier à la préfecture, incluant une étude d’impact pour le régime d’autorisation.

  4. Raccordement au réseau : contactez Enedis pour raccorder la centrale au réseau électrique et bénéficier du tarif d’achat EDF Obligation d’Achat.

  5. Suivi et maintenance : assurez un suivi régulier pour respecter les normes de sécurité et environnementales.

Un délai de 2 à 3 ans est souvent nécessaire entre l’étude initiale et la production des premiers kilowattheures.

En conclusion...

En 2025, les ICPE photovoltaïques offrent une opportunité majeure pour les agriculteurs et développeurs agrivoltaïques souhaitant allier rentabilité et durabilité. En respectant les obligations réglementaires et en s’appuyant sur des partenaires experts, il est possible de transformer des terrains agricoles ou dégradés en sources d’énergie verte.

Avec des revenus stables, des aides financières et un cadre réglementaire favorable, les projets photovoltaïques sont un investissement d’avenir. Contactez des professionnels comme Agrivoltis pour un accompagnement personnalisé et lancez-vous dès aujourd’hui dans la transition énergétique !

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