L'agrivoltaïsme en Provence-Alpes-Côte d'Azur : une solution pour les agriculteurs et les développeurs de projets
Découvrez l'agrivoltaïsme en Provence-Alpes-Côte d'Azur : une solution innovante alliant agriculture et énergie solaire. Avantages, projets, et perspectives pour les agriculteurs et développeurs de projets dans une région ensoleillée.
AGRIVOLTAÏSME
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En Provence-Alpes-Côte d'Azur, où le soleil brille généreusement, l’agrivoltaïsme s’impose comme une solution d’avenir pour répondre aux défis de la transition énergétique tout en préservant les terres agricoles. Cette approche, qui marie production agricole et énergie photovoltaïque sur une même parcelle, ouvre des perspectives prometteuses pour les agriculteurs et les développeurs de projets. Voici un tour d’horizon des spécificités, avantages, défis et opportunités de l’agrivoltaïsme dans la Région Sud.
Pourquoi l'agrivoltaïsme dans la région Provence-Alpes-Côte d'Azur ?
Une double valorisation des terres
L’agrivoltaïsme consiste à installer des panneaux photovoltaïques au-dessus ou à côté des cultures, permettant de produire à la fois des récoltes et de l’électricité. Dans la Région Sud, les serres photovoltaïques dominent. Cependant, des systèmes dynamiques, comme des panneaux ajustables, gagnent du terrain. Avec un facteur de charge solaire de 15,6%, la région est un leader national, avec
2 590 MW de puissance photovoltaïque installée en 2024, soit 14% du total français.
Des objectifs ambitieux
Le SRADDET (Schéma Régional d’Aménagement, de Développement Durable et d’Égalité des Territoires) fixe des cibles claires :
8 316 MW photovoltaïques en 2023, 11 730 MW en 2030,
jusqu’à 46 852 MW en 2050.
Pourtant, la production photovoltaïque de la région n'a atteint que 31% de l'objectif régional en 2024 par rapport à l'objectif fixé pour 2023, d'où l'urgence de solutions comme l'agrivoltaïsme
Quels sont les avantages de l'agrivoltaïsme pour
les agriculteurs dans la Région Sud ?
Des revenus complémentaires
Dans une région où les terres agricoles ont chuté de 918 000 ha en 2000 à 783 000 ha en 2017, l’agrivoltaïsme offre une bouffée d’oxygène financière. Les contrats d’obligation d’achat ou de complément de rémunération (jusqu’à 133 €/MWh, comme à Saint-Étienne-du-Grès) assurent des revenus stables.
Une protection pour les cultures
Les panneaux solaires protègent les cultures des stress climatiques, comme la sécheresse ou les fortes chaleurs. Par exemple, une serre chauffée peut produire 3 800 quintaux/ha de tomates, contre 1 000 quintaux/ha en plein champ.
Un soutien au niveau régional
Des initiatives comme l’appel à projets SMART PV ont permis d’installer 3,7 MWc entre 2016 et 2017, avec des subventions pour les installations supérieures à 10 kWc, rendent l’agrivoltaïsme accessible aux exploitants.


Quels sont les défis à relever concernant le photovoltaïque dans la région Provence-Alpes-Côte d'Azur ?
La DREAL souligne que les serres photovoltaïques actuelles réduisent souvent la luminosité, ce qui peut affecter les rendements agricoles. Entre 2010 et 2015, des projets mal conçus, sans vocation agricole réelle, ont nui à la réputation de la filière.
Pour surmonter ces défis, plusieurs pistes sont proposées :
une conception concertée : il faut impliquer les agriculteurs dès la phase de conception pour aligner les besoins agricoles et énergétiques,
l'innovation : il faut adopter des serres à structure asymétrique ou avec modules en damier pour optimiser la lumière, ou intégrer la méthanisation pour la cogénération,
le respect de l’environnement : il faut appliquer la séquence "éviter, réduire, compenser" pour préserver la biodiversité et les paysages.
La Commission de Régulation de l’Énergie (CRE) encadre les projets via des appels d’offres (installations de 500 kWc à 30 MWc), exigeant une valeur agronomique démontrée.
Un cadre régional bien défini pour la Région Sud
En Provence-Alpes-Côte d'Azur, l’agrivoltaïsme est encouragé sur des sites dégradés (friches, anciennes carrières) ou dans des serres optimisées. L'objectif est de limiter l’artificialisation des sols. La DREAL a créé une grille de sensibilité divisant les zones en quatre catégories : rédhibitoires, à forts enjeux, à enjeux modérés, et à privilégier. L’outil cartographique GéolDE aide les porteurs de projets à identifier les sites adaptés.
Les guichets uniques départementaux (Var, Vaucluse,...) simplifient les démarches, tandis que des doctrines, comme celle des Bouches-du-Rhône, fixent des règles claires pour un développement équilibré.
Voici des projets inspirants concernant le photovoltaïque dans la Région Sud :
le marché de Saint-Étienne-du-Grès : une ombrière photovoltaïque de 4 400 kWc couvre les besoins de 1 500 foyers. Elle a été mise en service en 2017 et produit 6 140 MWh/an,
le collège Paul Cézanne à Brignoles : une toiture photovoltaïque de 236 kWc a été installée en 2015. Elle génère 5 780 MWh sur 20 ans, évitant 95 tonnes de CO2 en 2016.
En conclusion...
En Provence-Alpes-Côte d’Azur, l’agrivoltaïsme est bien plus qu’une tendance : c’est une opportunité de conjuguer revenus complémentaires, résilience agricole et transition énergétique. Avec un cadre régional structuré et des objectifs ambitieux, ce modèle peut redessiner le paysage agricole et énergétique de la région. Pour réussir, les agriculteurs et développeurs de projets agrivoltaïques doivent s’appuyer sur les outils régionaux, collaborer étroitement avec les autres acteurs du projet et miser sur l’innovation. L’agrivoltaïsme pourrait devenir un pilier de l’avenir de la Région Sud, alliant tradition agricole et modernité énergétique.