L'agrivoltaïsme ovin : un levier pour revitaliser la filière et produire de l'énergie verte

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La France est l’un des premiers exploitants ovins en Europe. Les exploitations ovines font pléthore, ce qui influe positivement sur l’économie du pays. L’agrivoltaïsme ovin est un moyen d’améliorer ces chiffres tout en visant une meilleure qualité des produits obtenus et, bien évidemment, la production d’une énergie propre et renouvelable.

L’élevage ovin en France

En France, la filière ovine s’oriente de deux manières :

• L’élevage d’animaux destinés à la production de viande ;

• L’élevage d’animaux destinés à la production laitière.

Sont comptées plus de 30.000 exploitations ovines françaises, ce qui représente plus de 7 millions de têtes.

Pour les exploitations dont l’objectif est la production de viande, c’est le sud de la Loire qui est le plus concerné. Pour les exploitations laitières, 3 régions sont impliquées, à savoir :

• L’Aveyron ;

• La Nouvelle-Aquitaine ;

• La Corse.

Il faut savoir que, bien que l’élevage ovin tienne une place considérable en France, la production ovine est de moins en moins importante d’année en année. En effet, durant le premier bimestre de l’année 2024, la production ovine est à 4 % de repli par rapport à l’année 2023, elle-même déjà en baisse entre 2022 et 2023.

De ce fait, l’agrivoltaïsme ovin est une solution intéressante permettant de relancer cette filière en améliorant la qualité des produits.

Les avantages de l’agrivoltaïsme ovin

L’agrivoltaïsme est un mélange entre agriculture/élevage et production d’énergie électrique. Il consiste en l’installation de structures photovoltaïques sur des terrains appartenant à des agriculteurs/éleveurs particuliers.

Par définition, l’agrivoltaïsme ovin implique donc l’aménagement d’un parc photovoltaïque sur un terrain destiné à l’élevage d’ovins (brebis, moutons, agneaux, moutons de lait).

Et l’agrivoltaïsme ovin présente plusieurs avantages, le premier étant la production d’énergie électrique grâce aux panneaux photovoltaïques installés. Il faut savoir que lesdits panneaux sont autorisés à couvrir jusqu’à 40 % de la surface totale du terrain. Cela représente par exemple 4 hectares pour un terrain de 10 hectares.

Cependant, les animaux sont les véritables bénéficiaires de l’agrivoltaïsme. En effet, les installations photovoltaïques représentent une protection face aux intempéries (vents forts, pluies, etc.). Notons également que les structures solaires créent une zone d’ombre, parfaite pour que les animaux puissent se protéger du soleil en cas de canicule.

Cette protection supplémentaire des bêtes améliore grandement la qualité des produits obtenus par élevage bovin. Les animaux disposent d’un espace confortable où la biodiversité est favorisée grâce à la création d’un microclimat. Les zones d’ombre concernées sont également mieux régulées en matière d’humidité. Ce qui contribue toujours au bien-être des animaux. Ils sont alors moins sujets au stress, mieux lotis, et mieux nourris. Ce qui induit une amélioration considérable de la qualité de la viande, du lait, et même de la laine. Et meilleurs sont les produits obtenus, plus importants seront les profits effectués.

Ajoutons à cela que les propriétaires des terrains perçoivent un loyer mensuel pour l’installation des structures photovoltaïques. Cela représente alors une diversification d’activité, donc des bénéfices supplémentaires.

Les enjeux

L’intégration des panneaux solaires nécessite plusieurs démarches tant au niveau de l’administratif que de l’urbanisme. Lesdites démarches peuvent s’avérer compliquées. Néanmoins, il est possible pour les éleveurs de contacter une entreprise intermédiaire faisant office de lien entre les propriétaires des terrains et les développeurs solaires. Ces sociétés, à l’instar d’Agrivoltis, accompagnent les éleveurs dans leur projet agrivoltaïque.

Il est aussi nécessaire que le propriétaire du terrain puisse correctement gérer l’interaction entre l’élevage et la production d’électricité, afin d’éviter tout éventuel conflit d'intérêt.

Enfin, chaque propriétaire de terrain visant à s’essayer à l’agrivoltaïsme doit absolument suivre une formation, de manière à s’adapter aux pratiques liées à ce nouveau modèle d’élevage.