Les idées reçues sur le photovoltaïque : démêler le vrai du faux pour les agriculteurs et développeurs agrivoltaïques

Découvrez la vérité sur les idées reçues autour du photovoltaïque ! Cet article complet, destiné aux agriculteurs et développeurs agrivoltaïques, démêle le vrai du faux sur la rentabilité, l’efficacité et l’impact environnemental des panneaux solaires.

5/29/20254 min read

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Le photovoltaïque connaît un essor fulgurant en France, notamment dans le secteur agricole grâce à l’agrivoltaïsme. Pourtant, de nombreuses idées reçues persistent, freinant parfois les agriculteurs et les développeurs de projets dans leur transition énergétique. "Les panneaux solaires ne fonctionnent que dans le Sud", "ils ne sont pas rentables", ou encore "leur fabrication est polluante".

Ces préjugés méritent d’être éclaircis. Cet article vise à démystifier ces idées pour aider les agriculteurs français et les porteurs de projets agrivoltaïques à faire des choix éclairés. Que vous envisagiez d’installer des panneaux sur vos terres ou de développer un projet à grande échelle, découvrez la réalité du photovoltaïque et ses opportunités.

1. "Le photovoltaïque n’est rentable que dans le Sud de la France"

Faux. L’une des idées reçues les plus répandues est que les panneaux photovoltaïques ne sont efficaces que dans les régions très ensoleillées. En réalité, la France bénéficie globalement d’un ensoleillement suffisant pour assurer une production d’électricité viable, même dans le Nord. Selon l’Agence Internationale de l’Énergie (AIE), l’Allemagne, bien moins ensoleillée que la France, a produit 50 000 GWh d’électricité photovoltaïque en 2021, contre 15 000 GWh pour la France. En 2024, Enedis rapporte que les installations photovoltaïques de moins de 9kWc, majoritairement résidentielles et agricoles, représentent 85% des installations en France, prouvant leur viabilité partout sur le territoire.

Pour les agriculteurs, l’agrivoltaïsme permet d’optimiser l’utilisation des terres. Par exemple, des panneaux installés au-dessus des cultures ou des pâturages peuvent produire de l’électricité tout en offrant de l’ombre, ce qui améliore le bien-être animal et réduit l’évapotranspiration des plantes. Une étude de l’INRAE montre que l’agrivoltaïsme peut augmenter la productivité agricole de 20% dans certains cas, tout en générant un revenu complémentaire via la revente d’électricité.

2. "Les panneaux solaires sont trop chers et peu rentables"

Faux. Si l’investissement initial peut sembler élevé (entre 12 000 et 30 000€ pour une installation haut de gamme), les coûts du photovoltaïque ont chuté de 80% en 20 ans grâce aux progrès technologiques et à l’industrialisation du secteur.

En France, des aides financières comme la prime à l’autoconsommation (jusqu’à 2 280€ pour une installation de 6kWc) et le tarif de rachat garanti par EDF OA (jusqu’à 0,13€/kWh pour les installations de moins de 9kWc) réduisent considérablement le coût net. De plus, une installation photovoltaïque devient généralement rentable en 10 à 15 ans, avec une durée de vie moyenne de 25 à 40 ans.

Pour les agriculteurs, l’autoconsommation avec revente de surplus est particulièrement attractive. En 2024, Enedis indique que 235 000 nouvelles installations solaires de moins de 36kW ont été raccordées, dont une majorité en autoconsommation, permettant aux exploitants de réduire leur facture énergétique de 50% en moyenne.

3. "Les panneaux solaires ne sont pas écologiques"

Faux. Une critique fréquente concerne l’impact environnemental de la fabrication des panneaux, notamment l’extraction du silicium. Cependant, une méta-analyse de l’AIE montre que le temps de retour énergétique (temps nécessaire pour produire l’énergie consommée lors de la fabrication) est de 1 à 4 ans. C'est bien inférieur à la durée de vie des panneaux (30 à 40 ans). De plus, 90 à 97% des matériaux des panneaux sont recyclables grâce à des organismes comme PV Cycle, une obligation réglementaire en Europe.

Dans un contexte agricole, l’agrivoltaïsme réduit l’empreinte carbone en produisant une énergie décarbonée localement. Par exemple, une installation de 4000 kWh/an peut réduire les émissions de CO2 de 181,5 g/kWh par rapport au mix électrique suisse.

4. "Les panneaux solaires ne fonctionnent pas par mauvais temps"

Faux. Les panneaux photovoltaïques produisent de l’électricité à partir de la lumière, pas de la chaleur. Même par temps nuageux, ils captent le rayonnement diffus. En hiver, la production est moindre (10% de la production annuelle entre novembre et février), mais reste significative. Une inclinaison optimale des panneaux (30-35°) et une bonne ventilation permettent de maximiser le rendement, même dans des conditions météorologiques défavorables.

Pour les agriculteurs, cela signifie que les panneaux installés sur des hangars ou en champs continuent de produire, même en régions moins ensoleillées comme la Normandie. Des innovations comme les panneaux bifaciaux, qui captent la lumière des deux côtés, augmentent le rendement de 10 à 20% en exploitant les reflets du sol.

5. "L’entretien des panneaux est coûteux et complexe"

Faux. Les panneaux photovoltaïques nécessitent peu d’entretien grâce à des matériaux robustes comme l’aluminium et le silicium. Un nettoyage annuel et une vérification de l’onduleur tous les 10 à 12 ans suffisent généralement. Les micro-onduleurs, de plus en plus utilisés, durent jusqu’à 25 ans. Pour les agriculteurs, cela représente un investissement durable avec un minimum de contraintes.

En conclusion...

Le photovoltaïque, et plus particulièrement l’agrivoltaïsme, offre une opportunité unique pour les agriculteurs et les développeurs de projets en France. En démystifiant ces idées reçues, nous constatons que cette technologie est non seulement rentable et écologique, mais aussi adaptée à toutes les régions et facile à entretenir.

Avec des aides financières, une baisse des coûts et des innovations comme les panneaux bifaciaux, le solaire est un levier pour réduire les charges, diversifier les revenus et contribuer à la transition énergétique.

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