Les projets photovoltaïques dans la Mayenne en Janvier 2025

En janvier 2025, la Mayenne se positionne comme un acteur clé dans le développement des énergies renouvelables, avec une dynamique forte autour des projets photovoltaïques au sol et agrivoltaïques. Ces initiatives, soutenues par la loi d’accélération des énergies renouvelables (APER) de 2023, offrent aux agriculteurs une opportunité unique de diversifier leurs revenus tout en contribuant à la transition énergétique. Dans cet article, explorons les projets en cours, les cadres réglementaires, les bénéfices pour les agriculteurs et les perspectives pour les développeurs de projets.

Les projets photovoltaïques au sol dans la Mayenne

Selon le document officiel de la Préfecture de la Mayenne daté de février 2025, plusieurs projets photovoltaïques au sol sont en développement dans le département. Parmi les initiatives notables, on recense :

• la Haie-Traversaine : c'est un projet porté par Orion Énergies. Il est axé sur une centrale photovoltaïque au sol

• le Bignon-du-Maine : il est développé par Enoe. Ce projet vise à exploiter des terrains pour la production d’électricité solaire.

En complément, la Mayenne comptait, en avril 2025, 133 MWc de puissance photovoltaïque installée. Cela reflète une croissance constante, avec 1 407 MW raccordés au réseau national au premier trimestre 2025, dont une part significative en Mayenne. Ces projets s’inscrivent dans un objectif national de 100 GW de capacité photovoltaïque d'ici à 2050, où les installations au sol jouent un rôle crucial.

L’essor de l’agrivoltaïsme : une synergie agriculture-énergie

L’agrivoltaïsme est particulièrement dynamique en Mayenne. Voici quelques projets agrivoltaïques majeurs identifiés dans le département :

• Grez-en-Bouère : c'est un projet ovin porté par Altarea, en collaboration avec M. Bourget. Les panneaux solaires offrent de l’ombre aux troupeaux, améliorant leur bien-être

• la Bazouge-de-Chéméré : c'est un projet ovin développé par Neoen, avec M. Guiho comme exploitant

• Aron : c'est un projet bovin avec Urbasolar et le GAEC des Ecottays, optimisant l’utilisation des pâturages

• Bouère : c'est un projet sur cultures, développé par TSE avec M. et Mme Vion, visant à protéger les cultures des aléas climatiques

• Saint-Denis d’Anjou : c'est un projet bovin initié par TSE et en partenariat avec SCEA Chanteloup.

Ces projets illustrent la diversité des applications agrivoltaïques, qu’il s’agisse d’élevage (ovin ou bovin) ou de cultures. Selon une étude de l’Ademe, environ 200 projets agrivoltaïques sont en cours en France, et la Mayenne se distingue par son engagement. Une étude publiée dans Nature estime que si 1% des surfaces agricoles mondiales étaient dédiées à l’agrivoltaïsme, elles pourraient couvrir la totalité de la demande mondiale en électricité.

Le cadre réglementaire et les incitations financières

Le décret du 8 avril 2024 encadre strictement l’agrivoltaïsme pour garantir que l’activité agricole reste prioritaire. Les principales exigences incluent :

• le maintien de la production agricole : la perte de rendement agricole ne doit pas excéder 10%, et l’activité agricole doit représenter au moins 80% du chiffre d’affaires du projet

• la limitation de la couverture : 40% maximum pour les cultures, 60% pour l’élevage

• la réversibilité : les installations doivent être démontables sans impact sur les sols

• le suivi agronomique : obligatoire sur 5 ans, validé par la Chambre d’Agriculture.

Les agriculteurs bénéficient d’incitations financières attractives. Les loyers issus des projets agrivoltaïques varient entre 1 500 et 5 000 €/hectare/an, offrant un revenu complémentaire stable sur des contrats de 25 ans en moyenne et allant jusqu'à 99 ans. De plus, des subventions, comme les tarifs d’achat pour l’autoconsommation ou la vente totale, encouragent l’investissement. Une étude économique montre que l’agrivoltaïsme peut augmenter les revenus des exploitations de plus de 30% par rapport à une agriculture conventionnelle.

Les opportunités et les défis pour les agriculteurs et les développeurs de projets

Pour les agriculteurs, l’agrivoltaïsme représente une solution face aux aléas climatiques (grêle, sécheresse) et à la volatilité des marchés. Les panneaux solaires protègent les cultures, réduisent l’évaporation et améliorent le bien-être animal. Cependant, des défis subsistent, notamment la pression sur le foncier et les démarches administratives complexes. Des acteurs comme Agrivoltis facilitent ces démarches en mettant en relation agriculteurs et développeurs.

Pour les développeurs, la Mayenne offre un terrain fertile grâce à la disponibilité de parcelles et à l’engagement des collectivités locales. Les Zones d’Accélération des Énergies Renouvelables (ZAER), identifiées par les collectivités, guident les implantations. Toutefois, la rentabilité des projets dépend d’une planification rigoureuse, incluant les coûts d’entretien et de maintenance (contrôle des cultures, irrigation, etc.).

En conclusion...

En janvier 2025, la Mayenne s’affirme comme un modèle dans le développement des projets photovoltaïques et agrivoltaïques. Avec des initiatives comme celles de Grez-en-Bouère ou Saint-Denis d’Anjou, le département conjugue transition énergétique et préservation de l’activité agricole. Les agriculteurs y trouvent une source de revenus stable, tandis que les développeurs bénéficient d’un cadre réglementaire clair et d’un soutien local. Pour réussir, il est essentiel de s’appuyer sur des partenaires fiables et de respecter les exigences du décret de 2024. La Mayenne pave la voie vers un avenir où agriculture et énergie renouvelable cohabitent harmonieusement.

Source :
Carte des centrales photovoltaïques au sol de la Mayenne - Janvier 2025 :
https://www.mayenne.gouv.fr/contenu/telechargement/55490/401224/file/PhotovoltaiqueSol_avril2025.pdf

Trouvez plus vite l'article qui vous intéresse en naviguant ici !