Vers une souveraineté énergétique : stratégie française et essor des énergies renouvelables

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Face aux enjeux climatiques et économiques, la France s'est engagée à réduire drastiquement ses émissions de gaz à effet de serre avec un objectif de neutralité carbone d'ici 2050. Cette transition implique une électrification massive des usages pour substituer progressivement les énergies fossiles par des solutions bas-carbone. Dans ce contexte, le déploiement rapide des énergies renouvelables (EnR) est un enjeu crucial.

Un contexte énergétique sous tension

Aujourd'hui, les énergies fossiles représentent encore 62 % de la consommation énergétique française, entraînant une facture d'importation de plus de 100 milliards d'euros en 2022. La stratégie nationale vise à inverser cette tendance en réduisant la dépendance aux hydrocarbures et en augmentant la part de l'électricité dans la consommation finale d'énergie, qui devrait passer de 25 % aujourd'hui à 55 % d'ici à 2050.

Cependant, le parc nucléaire existant, vieillissant, affiche un taux de disponibilité en baisse. Les nouvelles centrales ne seront pas pleinement opérationnelles avant 2040-2050, ce qui limite leur impact immédiat sur la transition énergétique. Cette situation crée des tensions sur l'offre d'électricité, menaçant la compétitivité économique et le pouvoir d'achat des ménages et des entreprises.

L'urgence d'accélérer le déploiement des énergies renouvelables

Pour répondre aux besoins croissants et réduire les émissions de CO2, la France doit accélérer le déploiement des EnR. Parmi elles, le solaire et l'éolien jouent un rôle central. Le solaire photovoltaïque, en particulier, est une solution compétitive et adaptée au territoire français, notamment dans le cadre de l’agrivoltaïsme.

L’agrivoltaïsme permet d’associer production d'énergie solaire et exploitation agricole, offrant une double valorisation des sols. Ce modèle présente plusieurs avantages :

• la protection des cultures grâce à la réduction du stress hydrique et thermique des plantations

• un complément de revenus pour les agriculteurs, c'est-à-dire une diversification économique

• la contribution à la transition énergétique : l'agriculteur promeut l'augmentation de la production d'électricité renouvelable sans empiéter sur les terres agricoles.

Un mix énergétique stable et compétitif

L’association du nucléaire et des EnR offre à la France l’opportunité de construire un modèle énergétique compétitif et décarboné. Pour y parvenir, des mesures ambitieuses doivent être mises en place :

• la simplification administrative pour accélérer les projets EnR.

• des investissements massifs dans le réseau électrique pour intégrer les nouvelles sources d'énergie.

• des incitations financières pour les agriculteurs et les développeurs de projets agrivoltaïques.

• le renforcement du stockage et de la gestion de l’intermittence des EnR.

En conclusion...

Le développement des EnR, en complément du nucléaire, est la seule voie pour garantir la souveraineté énergétique de la France, tout en assurant des prix compétitifs et une réduction effective des émissions carbone. Les agriculteurs et développeurs de projets agrivoltaïques ont un rôle clé à jouer dans cette transformation, en contribuant activement à un avenir énergétique durable et performant.

Source :
https://www.tse.energy/articles/la-strategie-energetique-francaise-et-le-deploiement-des-energies-renouvelables