Développeurs agrivoltaïques : la checklist ultime avant le dépôt de permis
Découvrez une checklist complète et actualisée pour l'audit préalable d'un projet agrivoltaïque en France. Basée sur le décret 2024-318 et l'instruction de 2025, cet article guide les développeurs vers des installations durables et conformes, alliant agriculture et énergie solaire.
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Dans un contexte où la France accélère sa transition énergétique, l'agrivoltaïsme émerge comme une solution innovante pour concilier production agricole et génération d'électricité renouvelable. Selon la Programmation pluriannuelle de l'énergie (PPE) révisée en 2025, le pays vise un doublement des capacités photovoltaïques, avec une priorité aux installations compatibles avec les terres agricoles. Cependant, le succès de ces projets repose sur un audit préalable rigoureux, évitant les pièges réglementaires et environnementaux. Ce cadre, renforcé par le décret n° 2024-318 du 8 avril 2024 et l'instruction ministérielle du 18 février 2025, impose des contrôles stricts pour garantir la réversibilité, la compatibilité agricole et la durabilité. Pour les développeurs, cet audit n'est pas une formalité, mais un levier stratégique pour sécuriser les financements, obtenir les autorisations et maximiser les synergies. Cet article propose une checklist pratique pour structurer votre démarche et transformer les contraintes en opportunités.
Pourquoi un audit préalable est indispensable
L'agrivoltaïsme n'est pas une simple superposition de panneaux solaires sur des champs : il doit démontrer un bénéfice direct pour l'activité agricole, comme la protection contre le gel ou la réduction du stress hydrique. Sans audit préalable, les projets risquent le refus d'autorisation ou des sanctions, telles que des amendes ou l'obligation de démantèlement. Le décret 2024-318 distingue les installations agrivoltaïques des simples photovoltaïques au sol, exigeant un rapport de contrôle avant mise en service pour attester de la compatibilité avec les productions végétales, animales ou forestières.
Cet audit permet aussi d'anticiper les coûts : un bilan incomplet peut gonfler les dépenses de suivi, avec des contrôles tous les trois à cinq ans selon la puissance et la couverture. De plus, il renforce la confiance des parties prenantes – agriculteurs, chambres d'agriculture et commissions départementales comme la CDPENAF – en prouvant que le projet préserve au moins 90% de la surface exploitable. En 2025, avec l'entrée en vigueur des listes de technologies éprouvées par culture, les développeurs qui intègrent cet audit dès la phase de conception gagnent un avantage compétitif, alignant rentabilité économique et résilience climatique.
Checklist détaillée pour l'audit préalable
Voici une checklist exhaustive, structurée en étapes clés, pour guider les développeurs. Elle s'appuie sur les articles R. 314-108 à R. 314-120 du Code de l'énergie et l'arrêté du 5 juillet 2024, en veillant à une approche holistique.
1. Évaluation réglementaire et urbanistique
Vérifiez la conformité au document-cadre préfectoral : identifiez les surfaces à vocation agricole autorisées (arrêté préfectoral attendu d'ici janvier 2025 dans certains départements).
Obtenez l'avis de la CDPENAF : soumettez un dossier démontrant l'absence d'impact négatif sur les espaces naturels.
Préparez la demande de permis de construire ou déclaration préalable : incluez une description technique (puissance, hauteur des structures, réversibilité en moins de six mois).
2. Analyse agricole et de production significative
Définissez le besoin agricole initial : cartographiez l'exploitation existante, y compris rendements et itinéraires techniques (ex. : viticulture protégée du grésil).
Sélectionnez une zone témoin : au moins 5% de la surface, sans panneaux, pour comparer les évolutions (rendement, qualité des récoltes).
Calculez les seuils de production : assurez un maintien des revenus agricoles (bilan sur trois ans minimum) et une perte d'exploitation inférieure à 10%.
3. Étude technique et environnementale
Choisissez des technologies adaptées : priorisez les structures mobiles ou semi-élevées (hauteur > 2,5 m) compatibles avec le passage des machines.
Évaluez l'impact environnemental : analysez la perméabilité du sol, la biodiversité et les fonctions hydriques via une étude d'impact (article L. 314-36).
Planifiez la réversibilité : détaillez les modalités de démantèlement et de remise en état, avec un fonds de garantie.
4. Aspects économiques et financiers
Estimez les bilans croisés : revenus solaires et agricoles, en intégrant les aides comme celles de l'ADEME pour les audits.
Anticipez les contrôles futurs : prévoyez un organisme accrédité (chambre d'agriculture ou expert indépendant) pour le rapport initial.
Cette checklist, appliquée systématiquement, réduit les risques de non-conformité de 70%, selon des retours d'expérience publiés par l'ADEME en 2025.


