Moratoire sur les énergies renouvelables rejeté : une avancée pour l’agrivoltaïsme en France
Le moratoire sur les énergies renouvelables a été rejeté par l’Assemblée nationale, offrant une opportunité majeure pour les agriculteurs et les projets agrivoltaïques en France. Découvrez les implications pour l’agriculture et le développement durable.
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En juin 2025, l’Assemblée nationale française a rejeté un projet de loi visant à instaurer un moratoire sur les énergies renouvelables, notamment l’éolien et le photovoltaïque. Cette décision, qualifiée de "victoire fragile mais essentielle" par les acteurs du secteur, marque un tournant pour les agriculteurs et les développeurs de projets agrivoltaïques en France. Alors que les tensions autour de l’utilisation des terres agricoles pour les installations solaires persistent, ce rejet ouvre la voie à une accélération des initiatives alliant agriculture et énergie verte.
Une décision cruciale pour l’avenir énergétique
Le moratoire proposé visait à suspendre temporairement le développement de nouveaux projets d’énergies renouvelables, en réponse à des préoccupations sur l’impact environnemental et l’utilisation des terres agricoles. Cependant, cette initiative a suscité une mobilisation sans précédent de la part des acteurs du secteur, notamment le Syndicat des énergies renouvelables (SER), Enerplan et France Renouvelables. Leur communiqué commun a souligné l’importance de poursuivre le développement des énergies vertes pour répondre aux objectifs climatiques de la France et réduire la dépendance aux énergies fossiles.
Pour les agriculteurs, cette décision représente une opportunité de s’investir davantage dans l’agrivoltaïsme, un modèle qui combine production agricole et génération d’énergie solaire sur une même parcelle. Ce système, encore émergent en France, répond aux besoins croissants en énergie propre tout en préservant, voire en améliorant, la productivité agricole.
L’agrivoltaïsme : une synergie gagnante
L’agrivoltaïsme, défini comme la cohabitation de panneaux solaires et d’activités agricoles (cultures, élevage ou préservation de la biodiversité), est au cœur des débats sur l’avenir des terres agricoles. Les systèmes agrivoltaïques offrent des bénéfices multiples : la production d’énergie, l'amélioration des rendements agricoles grâce à l’ombre fournie par les panneaux, la conservation de l’eau et le renforcement de la biodiversité.
En France, la loi de 2023 sur l’accélération des énergies renouvelables a élargi les possibilités d’installation de projets agrivoltaïques, notamment sur des terres en jachère depuis plus de cinq ans ou destinées à l’élevage, sous réserve de l’approbation de la CDPENAF.
Pour les agriculteurs, l’agrivoltaïsme représente une source de revenus complémentaires, notamment via les loyers versés par les opérateurs solaires. De plus, les panneaux solaires peuvent financer des équipements agricoles ou améliorer la résilience des exploitations face aux aléas climatiques, comme les sécheresses. Cependant, des défis subsistent, notamment la nécessité de garantir que ces projets respectent les priorités agricoles et n’entraînent pas une artificialisation des sols.


Un équilibre à trouver
Malgré cette victoire, les critiques du moratoire ont mis en lumière les inquiétudes des consommateurs face à une potentielle hausse des factures d’électricité. Les opposants au développement effréné des énergies renouvelables craignent une concurrence accrue pour les terres agricoles. Pour répondre à ces préoccupations, les développeurs de projets agrivoltaïques doivent travailler en étroite collaboration avec les chambres d’agriculture et les collectivités locales pour identifier les terrains les plus adaptés, comme les friches agricoles.
Les perspectives pour les agriculteurs et les développeurs
Le rejet du moratoire envoie un signal fort. La France mise sur les énergies renouvelables pour atteindre ses objectifs de neutralité carbone. Pour les agriculteurs, c’est l’occasion d’explorer des partenariats avec les développeurs de projets solaires, tout en veillant à ce que ces initiatives soutiennent la durabilité de leurs exploitations. Les développeurs, quant à eux, devront innover pour concevoir des installations qui maximisent les synergies entre énergie et agriculture, tout en répondant aux exigences réglementaires.
En conclusion...
Le rejet du moratoire sur les énergies renouvelables est une étape décisive pour l’agrivoltaïsme en France. Cette décision offre aux agriculteurs et aux développeurs une chance unique de construire un avenir où agriculture et énergie verte coexistent harmonieusement. Toutefois, la vigilance reste de mise pour garantir un développement équilibré et respectueux des terres agricoles.