Est-il intéressant de sortir des contrats en obligation d'achat ? Un guide pour le secteur agrivoltaïque

Explorez si quitter les contrats d’obligation d’achat (OA) d’EDF pour vos projets agrivoltaïques est rentable en 2025. Découvrez les alternatives, impacts financiers et opportunités pour les acteurs du secteur agrivoltaïque en France.

7/23/20253 min read

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L’agrivoltaïsme, qui allie agriculture et production d’énergie solaire, s’impose comme une solution d’avenir en France, soutenu par la loi APER de 2023 et les ambitions de la Programmation Pluriannuelle de l’Énergie (100 GW solaires d’ici 2050). Les contrats d’obligation d’achat (OA) avec EDF, garantissant un tarif fixe sur 20 ans, ont longtemps sécurisé la rentabilité des projets agrivoltaïques. Cependant, avec des tarifs de rachat en baisse (4 c€/kWh pour le surplus en 2025) et l’émergence de solutions comme l’autoconsommation ou les batteries, les acteurs du secteur se questionnent : est-il judicieux de sortir des contrats OA ? Cet article analyse les enjeux, les alternatives et les perspectives pour optimiser vos projets agrivoltaïques en 2025.

Qu’est-ce qui caractérise les contrats d’obligation d’achat en 2025 ?

Les contrats OA, instaurés par la loi du 10 février 2000, obligent EDF (via EDF OA) ou les entreprises locales de distribution à racheter l’électricité produite par les installations photovoltaïques, y compris agrivoltaïques, à un tarif fixe sur 20 ans.

En 2025, les tarifs pour les installations ≤ 9 kWc s’élèvent à 4 c€/kWh pour la vente de surplus et 8,86 c€/kWh pour la vente totale (période juillet-septembre 2025). Ces tarifs, en forte baisse (de 12,69 c€/kWh en 2023 à 4 c€/kWh pour le surplus), sont moins attractifs face aux prix du réseau (environ 21 c€/kWh).

À partir de janvier 2026, les installations de 100 à 500 kWc passeront aux appels d’offres (AOS), avec des exigences comme les certifications ISO 14001 et 9001, et une caution de 10 000 € pour garantir les projets.

Pourquoi considérer une sortie des contrats OA ?

Sortir d’un contrat OA, que ce soit en fin de contrat ou dès la conception d’un projet, peut offrir des opportunités intéressantes :

  1. une autoconsommation renforcée : avec un taux moyen d’autoconsommation de 30% en France, passer à 50% grâce à des outils comme la domotique ou les batteries physiques/virtuelles réduit la facture énergétique. Stocker le surplus pour une utilisation ultérieure limite la dépendance au réseau.

  2. la vente sur le marché libre : après un contrat OA, vendre à des fournisseurs alternatifs comme Ekwateur (0,05 €/kWh en janvier 2025) ou TotalEnergies est possible, bien que soumis aux fluctuations du marché et à des frais comme le TURPE.

  3. l'autoconsommation collective : les projets agrivoltaïques peuvent intégrer des modèles d’autoconsommation collective, partageant l’électricité avec des voisins, des collectivités ou des entreprises, conformément à l’arrêté du 21 février 2025.

Quels sont les défis liés à la sortie des contrats OA ?

Quitter l’OA comporte des risques. Sans contrat, il faut désigner un nouveau responsable d’équilibre, sous peine de suspension par Enedis. Les coûts administratifs (nouveau compteur, gestion du TURPE) et la volatilité des prix du marché peuvent compliquer la transition. Enfin, la fin des aides spécifiques aux OA pour les grandes installations (>100 kWc) peut impacter la rentabilité si le projet n’est pas bien optimisé.

Quelles perspectives pour l’agrivoltaïsme en 2025 ?

L’agrivoltaïsme offre des bénéfices uniques : protection des cultures, optimisation des terres et revenus complémentaires. En 2025, les aides comme la prime à l’autoconsommation (80€/kWc pour ≤ 9 kWc) et la TVA réduite à 5,5% (à partir d’octobre 2025) renforcent l’attractivité des projets. Les technologies comme les trackers solaires, qui ajustent l’orientation des panneaux pour maximiser l’ensoleillement tout en protégeant les cultures, gagnent en popularité. Les projets intégrant des solutions de stockage ou d’autoconsommation collective sont particulièrement prometteurs.

En conclusion...

Sortir des contrats d’obligation d’achat peut être une stratégie pertinente pour les acteurs de l’agrivoltaïsme souhaitant maximiser l’autoconsommation ou explorer des marchés alternatifs. Toutefois, cela exige une analyse approfondie des besoins énergétiques, des coûts de transition et des opportunités locales. En 2025, l’autoconsommation, soutenue par des aides et des innovations comme les batteries, semble être la voie la plus prometteuse.

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