1 hectare de panneaux solaires en agrivoltaïsme : combien cela rapporte en 2026 ?
Découvrez la rentabilité réelle d'un hectare de panneaux solaires en agrivoltaïsme en 2026 : coûts, production, revenus et aides en France. Un guide complet pour optimiser vos terres agricoles face au changement climatique.
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Dans un contexte où l'agriculture française fait face à des défis climatiques croissants, les solutions innovantes pour conjuguer productivité alimentaire et transition énergétique gagnent en popularité. L'agrivoltaïsme émerge comme une réponse astucieuse. Imaginez transformer un hectare de votre exploitation en un écosystème dual : des cultures ou du bétail au sol et des panneaux photovoltaïques en hauteur, générant à la fois des récoltes et des revenus stables issus de l'énergie verte.
Mais au-delà de l'aspect écologique, la question qui taraude les agriculteurs et investisseurs est économique : combien cela rapporte-t-il vraiment ? En 2026, avec l'entrée en vigueur progressive des réglementations issues de la loi APER et du décret de 2024, le paysage évolue. Les tarifs d'achat de l'électricité se stabilisent, les aides publiques se consolident et les technologies s'affinent pour minimiser l'impact sur les rendements agricoles.
Cet article décortique la rentabilité d'un projet agrivoltaïque sur un hectare. Nous explorerons les coûts d'installation, la production énergétique attendue, les revenus générés, les impacts sur l'agriculture et les leviers pour maximiser les retours. À l'horizon 2026, l'agrivoltaïsme ne sera plus une expérimentation : il deviendra un pilier de la résilience agricole, avec un potentiel de revenus annuels estimés entre 1 500 et 5 000 euros par hectare, selon les configurations.
Qu'est-ce que l'agrivoltaïsme et comment fonctionne-t-il ?
L'agrivoltaïsme, ou agrophotovoltaïsme, désigne l'installation de panneaux solaires surélevés au-dessus de terres agricoles actives, permettant une double utilisation du sol. Contrairement aux fermes solaires classiques qui monopolisent les parcelles, cette approche respecte la primauté de l'activité agricole, comme l'exige le décret n°2024-318 du 8 avril 2024. Les panneaux, fixés sur des structures métalliques à 2 à 4 mètres de hauteur, couvrent au maximum 40% de la surface pour éviter l'ombrage excessif, et les installations doivent être réversibles.
En pratique, plusieurs configurations s'adaptent aux exploitations :
les ombrières mobiles pour le maraîchage ou la viticulture, où les panneaux pivotent pour optimiser la lumière
les serres photovoltaïques pour les cultures légumières sensibles
les parcours solaires pour l'élevage ovin ou bovin, offrant ombre et protection aux animaux.
Selon l'INRAE, ces systèmes réduisent les pertes liées aux aléas climatiques de 15 à 30%, tout en produisant de l'électricité injectable dans le réseau.
Pour un hectare (10 000 m²), une installation typique en 2026 comptera environ 800 à 1 000 kWc, soit une densité de 0,8 à 1 MWc/ha, adaptée aux contraintes agricoles. Les panneaux bifaciaux, captant la lumière des deux côtés, et les trackers solaires augmentent le rendement de 10 à 25%. Ce modèle dual n'est pas seulement écologique : il répond à l'objectif national de 100 GW de solaire d'ici 2050, dont une part significative via l'agrivoltaïsme, sans empiéter sur les surfaces nourricières.
Les coûts d'installation : un investissement maîtrisé
Lancer un projet agrivoltaïque sur un hectare représente un investissement initial substantiel, mais des mécanismes de financement atténuent les charges pour les agriculteurs. En 2026, le coût total oscille entre 800 000 et 1,2 million d'euros par hectare, incluant :
les panneaux (200 000 à 300 000 €),
les structures surélevées (300 000 à 500 000 € pour assurer la circulation des engins agricoles),
les onduleurs,
le raccordement au réseau (50 000 à 100 000 €)
les études préalables (faisabilité agronomique et environnementale).
Ces chiffres intègrent une baisse continue des prix des modules photovoltaïques – autour de 0,10 à 0,12 €/Wc en 2025, avec une tendance à la stabilisation en 2026. Pour un agriculteur, l'avantage réside souvent dans les partenariats avec des développeurs énergétiques : ces derniers financent 100% de l'installation en échange d'un loyer foncier et d'une part des revenus électriques. Ainsi, l'exploitant perçoit un loyer sans avance de trésorerie, amorti sur 20 à 30 ans.
Les frais annexes, comme l'entretien annuel (1 à 2% du coût total, soit 10 000 à 20 000 €/ha), sont généralement pris en charge par l'opérateur. En outre, une caution de 10 000 € est requise pour les projets supérieurs à 100 kWc depuis mars 2025, visant à sécuriser les engagements.
Globalement, ces coûts, bien que élevés, se justifient par une durée de vie des installations de 30 ans et une rentabilité interne (IRR) projetée entre 6 et 10% pour les configurations agricoles.


Production énergétique attendue : vers 900 MWh par an
La performance énergétique d'un hectare en agrivoltaïsme dépend de l'ensoleillement local, de la technologie et des contraintes agricoles. En France, le rendement moyen est de 1 000 à 1 500 kWh/kWc/an, mais l'ombrage partiel et l'orientation optimisée pour les cultures réduisent ce chiffre de 10 à 20% par rapport à une ferme solaire classique.
Pour un hectare équipé de 800 kWc (configuration standard respectant la couverture à 40%), la production annuelle en 2026 atteindra environ 800 à 1 200 MWh, soit l'équivalent de la consommation de 250 à 350 foyers français. Dans le Sud-Est (avec un ensoleillement supérieur à 1 700 kWh/m²/an), l'on vise 1 000 MWh. Quant au Nord, qui a un ensoleillement inférieur à 1 300 kWh/m²/an), cela descend à 700-800 MWh. Des innovations comme les panneaux bifaciaux boostent cet output de 15%, tandis que les trackers solaires ajoutent 20-25% de production en plus car ils suivent le soleil sans gêner les récoltes.
Selon RTE, les prévisions pour 2026 tablent sur une croissance de 20% de la production solaire nationale, portée par l'agrivoltaïsme. Sur un hectare, cela signifie une génération stable, injectable au réseau via EDF OA, avec un facteur de charge moyen de 12-15%. Ces volumes, bien que modérés par les impératifs agricoles, assurent une rentabilité via des contrats d'obligation d'achat sur 20 ans.
Les tarifs de rachat et revenus directs en 2026
Les revenus primaires proviennent de la vente d'électricité, valorisée par des tarifs d'achat garantis par l'État. En 2026, pour les installations agrivoltaïques de 100 à 500 kWc, le guichet ouvert s'applique avec des tarifs de 0,0912 à 0,1049 €/kWh pour la vente totale, et 0,04 à 0,0617 €/kWh pour le surplus en autoconsommation, selon l'arrêté S21 modifié en mars 2025. Pour les plus grandes puissances, des appels d'offres CRE offrent des PPA (Power Purchase Agreements) à 63-70 €/MWh (0,063-0,070 €/kWh) pour les projets mis en service début 2026.
Pour un hectare produisant 900 MWh/an à 0,065 €/kWh (moyenne PPA), les revenus bruts s'élèvent à 58 500 €/an. Après déduction des frais d'exploitation (10-15%), le net tombe à 45 000 - 50 000 €. Pour l'agriculteur qui opte pour la location de son terrain, cela se traduit par un loyer partagé : 1 500 à 5 000 €/ha/an pour le propriétaire (40% du loyer total), plus une part des bénéfices agricoles. Dans les modèles ovins ou viticoles, les loyers peuvent grimper à
5 000-7 000 €/ha/an.
L'autoconsommation, avec un taux de 80% sur les exploitations, réduit la facture énergétique de 20-30%, ajoutant
5 000 à 10 000 € d'économies annuelles. Globalement, les revenus directs couvrent l'amortissement en 8 à 12 ans, avec un IRR de 7-9% pour les projets mixtes.
L'impact de l'agrivoltaïsme sur la production agricole : une synergie protectrice
L'un des atouts majeurs de l'agrivoltaïsme est sa compatibilité avec l'agriculture, validée par des essais INRAE montrant un maintien des rendements à 90 à 100% sur cinq ans. Sur un hectare, les panneaux protègent contre la grêle (réduction des pertes de 15%) et la sécheresse (ombrage limitant l'évapotranspiration de 20 à 30%, économisant 25% d'eau en viticulture). Pour les cultures tolérantes à l'ombre comme les légumineuses ou les baies, les rendements augmentent même de 10 à 12%.
Pour ce qui est de l'élevage, les ombrières améliorent le bien-être animal, réduisant le stress thermique et boostant la productivité laitière de 5 à 10%. Une étude de l'ADEME sur 200 projets le confirme d'ailleurs : l'agrivoltaïsme génère 30% de valeur ajoutée en plus par rapport à une monoculture, grâce à la diversification.
Cependant, des adaptations sont nécessaires comme larotation des cultures héliophiles (comme le tournesol) et monitoring via l'intelligence artificielle pour ajuster l'ombrage. En 2026, l'Observatoire ADEME fournira des données fiables pour certifier ces gains, rendant les projets plus attractifs pour les aides PAC.


En 2026, les soutiens publics rendent l'agrivoltaïsme accessible. La prime à l'autoconsommation atteindra 210 €/kWc (<36 kWc) et 110 €/kWc (<100 kWc), tandis que les appels d'offres innovants alloueront 0,7 GW pour l'agrivoltaïsme. Les aides PAC restent éligibles si les rendements agricoles sont préservés à 90%. Des régions comme le Grand Est ou l'Occitanie offriront jusqu'à 70% des études et 50% des investissements via des fonds FEADER.
Le crédit d'impôt et les subventions locales (2 000 € forfaitaires pour mobilisation) amortiront 20 à 30% des coûts. Pour un hectare, cela équivaut à 100 000 à 200 000 € d'aides, raccourcissant le ROI de 2 à 3 ans. Ces dispositifs, alignés sur l'objectif de 75-100 GW solaires d'ici 2045, positionnent l'agrivoltaïsme comme un investissement subventionné à fort impact.
Les aides et subventions : des leviers pour booster la rentabilité
Études de cas : des retours concrets en 2026
Prenons l'exemple d'une exploitation viticole dans les Bouches-du-Rhône : sur 5 ha agrivoltaïques installés en 2024, l'agriculteur a réduit sa consommation d'eau de 25% et augmenté ses rendements de 12%, générant 4 500 €/ha/an de loyer plus 2 000 € d'économies énergétiques.
Dans la Meurthe-et-Moselle, un élevage ovin sur 60 ha perçoit 5 800 €/ha/an, avec une IRR de 8,5%. Ces cas, inspirés de projets TSE et Sun'Agri, illustrent une rentabilité moyenne de 4 000-6 000 €/ha net en 2026, doublant souvent les revenus agricoles traditionnels.
Les défis et perspectives pour 2026
Malgré ses atouts, l'agrivoltaïsme fait face à des défis : la concurrence foncière, le besoin de partage de valeur équitable (seulement 60% pour l'agriculteur contre 40% pour l'énergéticien), et les impacts paysagers.
Le décret 2024 impose un bilan carbone inférieur à 740 kg CO₂/kWc et un observatoire pour valider les technologies. À l'horizon 2026, avec 10% de croissance annuelle du marché (valeur projetée à 9,3 milliards $ globalement), la France vise 500 000 ha agrivoltaïques, couvrant 1% des besoins électriques sans perte agricole.
En conclusion...
En 2026, un hectare de panneaux solaires en agrivoltaïsme rapportera entre 3 000 et 8 000 € net par an, alliant revenus énergétiques stables, protection climatique et préservation des rendements agricoles. Cette synergie n'est pas qu'un complément : c'est une stratégie de résilience pour l'agriculture française, alignée sur les objectifs de neutralité carbone. Pour transformer ces projections en réalité, entourez-vous d'experts capables d'adapter le projet à votre exploitation, d'optimiser les aides et de négocier des partenariats équitables.
C'est précisément la mission d'Agrivoltis, spécialiste français de l'agrivoltaïsme. Notre équipe se donne comme objectif de trouver un partenariat gagnant-gagnant entre les agriculteurs français et les développeurs de projets agrivoltaïques. Demandez une simulation personnalisée gratuite et lancez votre projet dès aujourd'hui. L'avenir de l'agriculture est dual : nourricier et énergétique. Et il commence sur vos terres.
Sources :
https://greensolver.net/what-profitability-can-be-expected-from-an-agrivoltaic-project/
https://www.generali.fr/professionnel/actu/rentabilite-agrivoltaisme/
https://www.entraid.com/articles/des-projets-agrivoltaiques-a-foison
https://www.inrae.fr/dossiers/agriculture-forets-sources-denergie/lagrivoltaisme-voie-lavenir
https://www.les-energies-renouvelables.eu/conseils/photovoltaique/tarif-rachat-electricite-photovoltaique/
https://www.wewise.fr/actualites/blog/solaire/reglementation/tranches-100-a-500-kwc-comment-evolue-la-reglementation-photovoltaique
https://www.les-energies-renouvelables.eu/conseils/photovoltaique/cout-et-rentabilite-dune-installation-de-panneaux-solaires-photovoltaique/
https://www.monparcsolaire.fr/articles/rentabilite-dune-installation-photovoltaique-combien-peut-rapporter-1ha-de-panneaux-solaires
https://mypower.engie.fr/conseils/couts-panneaux-solaires/prix-pour-des-panneaux-solaires-pour-une-maison-de-150-m2111.html
https://www.ceneo-energie.fr/aides-financieres-2026-installation-photovoltaique/
https://www.cder.fr/combiner-agrivoltaisme-et-aides-pac/


